Ce jeudi 16 Mai au soir le camion du CARP démarre de Romans direction Venise. Les chauffeurs se relaient dans la nuit et la pluie pour nous faire arriver dans le courant de la matinée au camping “Serenissima”dans une Italie en partie sous les eaux.
Le temps de monter les tentes, grignoter un bout et nous voilà repartis (en bus) pour la capitale de la renaissance. Nous profitons de nos pérégrinations dans les ruelles pour aller confirmer notre inscription à la Vogalonga 2013. La circulation aquatique est souvent dense mais tout semble se passer sans heurt et sans énervement. Quel dépaysement de voir une ville complète organisée sur des rues liquides! Même les ambulances et les pompiers sont en bateau; chacun ou presque gare son bateau à sa porte. Le soir, de retour au camp nous découvrons les lucioles qui tracent leurs pointillés fluorescents jusque dans les tentes.
Après une bonne nuit (la première depuis 2 jour!) nous repartons à Venise pour continuer notre visite pédestre. Des troupes de kayakistes sillonnent la ville par les plus petits canaux, la visite doit être vraiment sympa sous cet angle.
De retour au camp nous trouvons Jean-Marc Redond et son groupe, ils feront la Vogalonga avec 2 C9 mais commencent par une visite plus touristique en vaporetto.
Enfin le grand jour arrive, réveil à 5H45 pour un départ à 7H. L’embarquement du parking de Tronchetto est un peu sportif: il faut descendre le C9 par une digue de presque 2M de haut. Enfin nous voilà sur l’eau vers 7H40, ce qui nous permet de rejoindre le Grand Canal tranquillement. La pluie et les vagues nous mettent en ambiance océanique et nous trouvons tout naturel de croiser des équipages britanniques en uniforme ou hollandais avec leurs gros canots d’avirons.
Nous avons choisi de prendre un peu d’avance pour profiter du spectacle en entier: nous pouvons ainsi admirer les bateaux les plus rapides en début de course. Le canon est tiré, un déferlement hétéroclite d’embarcations de toutes espèces nous rejoint et nous nous mêlons à la ruée. A la sortie près du Lido les vagues forcissent un moment, sans toutefois nous inquiéter. Le vent arrive aussi et nous naviguerons tribord amure jusqu’à Burano, heureusement il n’est pas trop violent.
Le passage à Sant Erasmo est salué par une musique tonitruante au niveau du point de contrôle face à San Francesco Del Deserto. Dans ces parages il est important de bien suivre les bateaux vénitiens pour ne pas se fourvoyer sur les hauts fonds. Dommage, la pluie nous interdit les photos en arrivant à Burano l’ile en couleurs. Un rapide arrêt technique sur l’ilot Madonna del Monte ne nous laisse pas le temps de manger sérieusement: il fait trop humide et frais! Cap sur Murano et ses ateliers de verriers, la foule sur les quais est encore sous les parapluies, mais le temps s’éclaircit déjà un peu.
Le retour par le nord nous fait voir de loin la Via Liberta, le cordon ombilical de la cité des Doges et ses arches de briques avant d’embouquer le Canale Grande dans une ambiance unique: Le soleil est arrivé juste avant nous, la foule se masse sur les bords , l’embouteillage est monstrueux, avirons et pagaies en pagaille, nous croisons déjà les premiers arrivés. La remontée du Canale Grande est magnifique et en face de la place St Marc le speaker cite chaque participant individuellement, du grand art!
Cette croisière ne nous laisse pas assez de “jus” pour faire du tourisme dans les canaux avant de rentrer mais nous en avons vraiment bien profité!
Lundi, retour par le tunnel du Fréjus, sans problème ni bouchon, nous découvrons les rizières italiennes et la neige fraichement tombée pendant ce beau W.End humide.
Un grand merci à Carole, Elsa, Jean-Marie, Benoît, Denis et Pierre pour cette belle équipée.