Une page consacrée au Rhône:
Quelques références
Géographie:
Longueur 812Km (dont 545 en France) ; Dénivelée 1757m (dont 372 en France) ;
Avec un bassin versant de 97 800 km² il a un débit moyen( A Baucaire) de l’ordre de 1800M3/s avec un record en 2003 vers les 12000M3/s Le débit est maximum au printemps, avec une chute importante en été et une belle reprise à l’automne.
Le mystère du nom “Rhône”
L’origine du nom Rhône se perd dans les querelles d’experts, peut-être de la racine celtique ROTH, soulignant la violence, l’impétuosité ou le celtique ROD (rapide) et AWN (eau), mais bien d’autres hypothèses sont en lice! ( A noter: en Suisse, le Rhône s’appelle Rotten dans sa partie supérieure)
Littérature
Clavel(Bernard) : “Le seigneur du fleuve”; “Pirates du Rhône”; “La table du roi”;
Tournier (Gilbert ): “Rhône, Dieu conquis” (1953)
“Webographie”
Consulter l’article”Rhône” sur Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Rhone
L’encyclopédie du Rhône sur le “portail du Fleuve Rhône“: http://www.fleuverhone.com
Consulter le livre “Cent questions sur le Rhône” (C.N.R.) : http://www.graie.org/zabr/index.htm
Les usages du Rhône
- Navigation: De tous temps le Rhône a été une grande voie de communication: Dans un pays couvert de forêts, quoi de plus naturel que de suivre les cours d’eau, éventuellement s’y aventurer, puis naviguer? Des barques Gallo-romaines ont été retrouvées dans le quartier Saint Georges à Lyon. Leurs lointains descendants nous impressionnent plus : les péniches et pousseurs de barges.
- Pêche: Nous connaissons tous l’image du pêcheur au bord de l’eau (passer au loin pour éviter ses lignes et protéger la tranquilité qu’il est venu y chercher!); les pêcheurs embarqués sur leur canot, plate, …, qui taquinent le poisson de fond. Certains posent encore des filets (principalement en Camargue), des nasses, une pratique qui tend à disparaitre est la pêche au vire-vire: un filet tournant un peu comme un moulin et qui attrape automatiquement la petite friture
- Les joutes: Fête fluviale par excellence! Site de la fédération de joutes
- Baignade: Qui n’a jamais “baigné” dans le Rhône? Un eskimautage loupé, …! à part ça la baignade est souvent interdite dans notre fleuve roi, … à suivre
- Hydroélectricité: Les barages que nous connaissons dans la région ont pour seule utilité de faire de l’electricité et faciliter la navigation (absolument pas de réguler le débit ou de limiter les crues!).
Récemment des nouvelles installations produisent de l’électricité: les Hydroliennes flottantes sont des barges amarrées à poste fixe portant un système qui tourne avec la force du courant. Eviter de passer trop près!

Rhône dans le léman
Suisse:
Comme tous les géants, notre fleuve commence petit: il prend sa source sous le glacier de la FURKA (Alt 2020m, St Gothard). Il s’appelle alors ROTTEN et prend son nom de Rhône en traversant la ville de SIERRE (Alt 527m). En amont du lac Léman le fleuve-torrent est tristement endigué car l’espace est compté dans cette riche plaine très habitée.
A l’arrivée dans le lac les eaux de ce torrent alpestre sont tant chargées de sédiments qu’elles plongent sans se mélanger et qu’elles ont même paraît-il creusé un impressionnant canyon sous-marin.
Quelques chiffres (à Valence, Alt 104m)
Le débit moyen : 1300M3/s en année moyenne
La plus grande crue connue : 8 300M3/s le 31/05/1856 ( à titre de comparaison: l’Ardèche serait montée à 7800M3/s en 1890)
Le plus faible étiage : inférieur à 410M3/s (M.A.J. en 2019 à Valence on constate plusieurs fois des débits de 300M3/s) … et on nous annonce des baisses du débit moyen à venir…
Question Avec de tels changements de débit, comment se fait-il que le niveau ne change presque pas au port de l’Epervière?
Réponse: En temps de crue les barrages s’ouvrent, le niveau en amont de Valence est plus haut, le niveau à l’entrée du barrage de Charmes s’abaisse, et Valence qui est au point d’équilibre reste à peu près au même niveau. Pour plus de détails voir la page 85 du livre “100 questions sur le Rhône”
De l’eau de la LOIRE dans le Rhône?
Depuis les grands travaux des années de reconstruction (1950…), la centrale électrique de Montpezat-sous-Bauzon alimente la Fontaulière, puis l’Ardèche puis le Rhône avec de l’eau captée dans le bassin de la Loire (tout un réseau de lacs autour du lac d’Issarlès, du barrage de Lapalisse et celui du Gage). Ainsi, la Loire alimente le Rhône et l’augmente d’un peu plus de 7 M3/S (sauf en Août où la centrale ne débite pas).
Les Lônes et les casiers Girardon:
Le Rhône est un fleuve changeant, il modifie parfois son lit à l’occasion de ses crues. Lorsqu’il abandonne un ancien passage, il y laisse sa trace sous forme de bras morts appelés les lônes, c’est un petit paradis pour tout une faune qui y trouve de l’eau calme et souvent claire, à l’abri d’une riche ripisylve.
Depuis début 2019 nous pouvons retrouver une nouvelle lône à la hauteur de Cornas: elle a été creusée artificiellement pour “rendre au fleuve son caractère naturel”.
Ce “caractère naturel” avait été bien mis à mal par la domestication: Tout le monde connait les barrages mais avant ces gigantesques travaux, au 19ème siècle l’ingénieur Girardon avait tenté de fixer le lit du courant en construisant des digues immergées qui canalisaient le courant d’étiage, offrant ainsi aux bateliers une certaine permanence des passages. Après 100 ans de service ces casiers ont été considérés comme des entraves à la libre circulation du fleuve et démantelés. Actuellement certains font valoir leurs avantages écologiques et les considèrent comme de “nouveaux écosystèmes”…
